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Construction de mon canot en bois - (Article 6)

dimanche 11 août 2013, par grand-Pierre

L’été 2013 a vu le chantier repartir après une année difficile pour le constructeur, handicapé par un tassement de vertèbre.

La reprise du chantier commence par la mise en place des "serres", longues planches de mélèze qui courent à l’intérieur du canot et sont fixées sur les membrures. Les serres sont indispensables à rigidifier la structure.

Serrres et carlingue posées avec le plancher de poupe

De même la "carlingue", fixée solidement sur les varangues [1], assure la rigidité avec la quille. (essence = iroko)

Une fois cela terminé commence la réalisation du caillebotis qui servira de plancher, de part et d’autre de la carlingue. Caillebotis du plancher Les caillebotis sont posé sur de petites lattes de mélèze collés sur les varangues (en contreplaqué marine) avec une colle souple polyuréthane (Sica 11-FC) ce qui assure un bon collage et une certaine souplesse. Le caillebotis lui-même est constitué de lattes de robinier collées (polyuréthane) et vissées (inox) sur deux lattes transversales accolées aux varangues. Ce type d’assemblage permet de les caler efficacement. Un petit prolongement de ces lattes transversales se glisse sous la carlingue au centre. Tous ces aménagements sont assez long et fastidieux ! Les caillebotis sont fixés par des boulons sur les varangues coté bordé. [2] De la sorte, avec seulement deux boulons par panneau, les caillebotis sont solidement bloqués en place et peuvent être démontés très facilement.

Des panneaux pleins le prolongeront à la poupe et à la proue (avec de petits coffres de rangement).

A noter que la vidange du canot a été prévue : Il existe un espace entre la quille et la carlingue ce qui permettra à l’eau de passer d’un bord à l’autre lorsque qu’on l’incline pour le vider.

panneau-poupe coffres-proue

Il reste à fixer en place les deux bancs de nage et celui, plus grand, de la poupe sur des équerres solidaires des membrures. Les bancs de nage ont une fonction importante pour rigidifier la coque en réunissant les deux bords. Les bancs sont en robinier de 30 mm.

Mais ce n’est pas encore fini... Il reste à fabriquer le pontet à la proue. Supporté par une solide structure en "T", il est réalisé en lattes de robinier de 60 x 15 mm. (assemblage en résine epoxy. La finition sur les extrémités est en lattes de mélèze collées et vissées avec de petites vis laiton. Le robinier (faux acacia) est une essence dense et imputrescible, très fibreuse, excellente pour cet usage. Il provient d’un scieur local. Tous les éléments de pont sont traités avec une huile de teck (Mellerud) et non pas en résine afin de conserver un aspect "bois" plus adapté à l’usage (circulation) que la résine.

Voici le canot terminé pour ce qui concerne la menuiserie. Inutile de faire le décompte des heures de travail : Il y a longtemps que j’ai arrêté de les noter !

menuiserie terminée

La prochaine étape : Retournement de la coque et stratification du bordé (deux couches de toile de verre et résine epoxy de type "planche de surf)

Ensuite un petit détour par le ferronnier qui formera et ajustera la quille en inox (10 x 40 mm - poids 50 kg environ) sur la quille de mélèze. Elle sera fixée par vis inox mais celles-ci ne seront pas en contact direct avec le bois. Des avant-trous seront pratiqués dans la quille en bois, puis deux couches de résine leur sera appliquée. Une cheville plastique sera placée, après durcissage dans ces trous pour recevoir les vis. De cette façon l’eau n’entrera pas en contact avec le bois.

Un chariot en métal à pneus gonflés servira à rouler le canot sur de faibles distances. Une remorque attend aussi sagement le moment de transporter cette merveille et son moteur quatre temps - 4CV - Mercury est entreposé sous une bâche, prêt à démarrer...

La mise à l’eau est prévue (si tout va bien) début septembre au Festival de Loire à Orléans. J’y accompagnerais la Barque de Poste, bateau traditionnel à passagers du canal du Midi qui est invité à cet évènement pour y représenter le Languedoc. [3]

Si le cœur vous en dit...

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Art. 4 -
Art. 5 -
Et la suite et fin :
Art. 7 -


[1Les varangues sont fixées sur le fond, transversalement à la quille et servent également à supporter le caillebotis du plancher

[2A l’aide d’inserts en laiton vissés et collés dans la tranche de la varangue

[3Le Festival de Loire regroupe les anciennes embarcations de la Loire tous les deux ans - En septembre 2011, 650 000 personnes se sont déplacées pour admirer les bateaux et 600 mariniers participant sont venus de toute la France.