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Construction de mon canot en bois - (Article 4)

samedi 21 août 2010, par grand-Pierre

Reprise du travail en été 2010, à bonne température pour travailler la résine epoxy.

La réalisation des varangues est un travail délicat. Les varangues sont les pièces qui assurent la liaison structurelle entre la quille et les membrures. Elles serviront également de support de base au caillebotis de pont.

Comme je l’ai déjà dit dans les précédents articles, j’ai retenu la solution qui consiste à prendre en sandwich les membrures entre deux contreplaqués marine de 15 mm collés à l’epoxy. Emboités perpendiculairement sur la quille et appliqué contre le bordé du fond et la face latérale des membrures, ils assurent une excellente rigidité et solidité au canot.

Le travail est assez long et fastidieux qui consiste à reporter la courbure du fond sur les pièces de CP à l’aide d’un compas "à trainer". Je me sert de gabarits de carton pour préparer mes coupes. La partie supérieure plate des varangues doit être de niveau avec l’ensemble d’entre elles pour supporter le caillebotis. Trente quatre pièces sont exécutées de la sorte...

Sur les photos ci-dessus on remarque quelques cales servant à forcer le bois. En effet les membrures ne sont pas toujours perpendiculaires à la quille et la varangue doit suivre le mouvement et être plus ou moins incurvée dans le sens de la longueur. D’autre part, le canot étant "creux", le caillebotis ne sera pas plat mais légèrement remontant vers la proue.

L’étape suivante consiste à réaliser le tableau de poupe en robinier (essence souvent nommée à tort acacia). Épaisseur 15 mm ce qui fera 30 avec celle du CP marine déjà en place. Pour ce travail, je dois relever le canot, qui commence à peser bon poids, à l’aide d’un palan. La découpe du contour de ce tableau doit respecter l’angle fait avec les lattes de bordé.

Le robinier est un excellent bois dur, résistant en extérieur. Pourquoi dans ces conditions aller encourager la déforestation tropicale en achetant des essences exotiques ? J’ai trouvé un scieur près du Vigan qui en possédait quelques planches bien sèches.

Opération suivante : La découpe du bordé. Je vais scier le bordé le long du trait "de lisse". En effet vous aurez remarqué que le bordé, posé depuis la quille et parallèlement à celle-ci, n’est plus dans la même orientation lorsqu’il atteint la lisse, géométrie du volume oblige. Il faut donc le "reprendre" en le sciant.

Pour ce faire, je place une fine latte sur le trait de coupe ce qui me donnera l’angle de coupe à respecter en orientant la scie parallèlement au bord supérieur de la latte. Le mélèze a tendance à éclater si on le découpe de bout avec une scie sauteuse. Je vais plutôt utiliser une scie oscillante avec butée de profondeur de coupe (pour éviter de tailler dans les membrures). Cette opération est délicate ; la coupe devra être impeccable !

Quelques changements dans les méthodes de construction se sont imposées à moi au fur et à mesure de l’avancement du chantier pour des raisons pratiques ou économiques. D’abord le pont : Il ne sera plus couvert et étanche mais remplacé par un caillebotis de Robinier posé à même les varangues et amovible pour les opérations de nettoyage ou les réparations. Une seule réserve de flottaison sera réalisée derrière la proue et sous le pontet avant. Ce pontet posé sur la lisse recouvrira environ 80 cm à l’avant du canot. Enfin la stratification sera effectuée avec une résine résistante au UV et transparente avec deux lits de fibre de verre tissée (et non du Kevlar).

Encore du travail avant la mise à l’eau !

(Lire la suite = construction de mon canot en bois Article 5)

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