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Construction de mon canot en bois - FIN (Article 7)
jeudi 3 octobre 2013, par
Suite et... Fin !
La construction achevée, la mise à l’eau s’est déroulée sans problème à Orléans (Festival de Loire 2013 avec la batellerie historique de la Loire) dans le voisinage immédiat de deux-cent vingt embarcations anciennes.
Crédit image : Reilhan Nathalie - Garde Gérard - Mornet Monette
Ça y est enfin ! Après un passage chez le ferronnier pour recevoir une barre d’inox sur toute la longueur de la quille (4x1 cm) Le canot, mis à l’eau en Loire, a vogué sur seize kilomètres en démontrant toutes ses qualités nautiques sur ce fleuve difficile.
Le seul problème vint de la remorque, un peu inadaptée au poids du canot (plus de deux-cent kilos) et il fut impossible d’effectuer la mise à l’eau sans une aide musclée pour le soulever.
Ce problème a été résolu depuis par l’achat d’une autre remorque, à timon basculant et d’une catégorie supérieure en portance et en nombre de rouleaux et de diabolos. Le fournisseur, à Toulaud en Ardèche (lien ici) a procédé à tous les réglages et la mise à l’eau peut dorénavant s’effectuer par une seule personne (ce qui est quand même déconseillé en principe).
Ci-dessous, le canot sur sa nouvelle remorque
Video Youtube : Navigation sur le Lot et la rivière Baïse - sept. 2020
Voici à présent les dernières photos du canot :
Sortie assez sportive de l’atelier situé en montagne (Cévennes) !
Le retournement
Charriage à la brouette chenillée
Le public est là !
Vue de dessus
Un virage serré
Enfin la route !
Vitesse limitée à un nœud
Dans l’atelier de monsieur Diserens (Ferronnier à Peyregrosse)
Après un long voyage, le canot arrive au Festival de Loire à Orléans sous une pluie fine
La main d’œuvre au travail
Ci-dessous : L’instant magique de la mise à l’eau !
A l’amarrage coincé par les ancêtres...
Ça navigue comme un destroyer à l’attaque !
Sur cette image, mon canot part pour une randonnée aquatique jusqu’à notre terrain de camping en bord de Loire situé à 8 km en amont d’Orléans.
Sur la Loire, un fleuve sauvage et beau qu’il faut apprendre à lire entre les remous pour ne pas s’échouer sur les bancs de sable ou taper dans le bois flottant entre deux eaux.
Un passager de marque (Garanti provenance Bretagne)
Et pour la beauté des images, quelques vues du Festival de Loire d’Orléans en septembre 2013 (650 000 visiteurs en cinq jours et deux millions de budget pour la ville).
La foule sur le vieux port d’Orléans
Voiles au vent, les anciens bateaux de Loire revivent le temps du festival
Voiliers à quai
La vie sur le quai
L’essentiel est chargé à bord
Une marinière souriante
On s’y croirait
Participation des gondoliers vénitiens
Participation du Languedoc-Roussillon (Pays Viganais) La Barque de Poste 1818
Livraison de fromage
Une démonstration difficile (avec le fort courant) : Le train de bateaux remontant la Loire à la voile
Une créature vénitienne
Et comme tout à une fin... Le retour
Marseillan en 2015
Articles précédents =
Art. 1 -
Art. 2 -
Art. 3 -
Art. 4 -
Art. 6 -
Pour conclure cette saga de la construction de mon canot en bois un brin de poésie n’était pas superflu...
Il me fallait, après ces heures nombreuses passées au travail dans mon atelier en pleine forêt, heures quelquefois heureuses et quelquefois ingrates, revenir vers l’essentiel : Le grand plaisir de mettre son ouvrage à l’eau, un miracle qui perdure pour les humbles charpentiers, depuis des millénaires...
Mon beau bateau
Comme Robinson sur son île de vie
J’ai construit mon canot d’espérance
Loin de tout rivage, en verte sylvie
Loin des absurdes pertinences
Un assemblage méticuleux de bois
Et difficile suffisamment pourquoi
Il faut passer du temps sur l’ouvrage
Avant que d’en avoir usage…
Rangés herminettes et rabots
Je contemple enfin mon canot
Épuisé par ce long labeur
Et sa mise à l’eau tout à l’heure
Je n’aurais toutefois imposé d’abattage
Qu’à bois de robinier et de mélèze
Qui, passés de l’ombrage au flottage
Ont perdu la vie pour mon aise
Un bateau qui s’éloigne de terre
Sur les eaux douces compatissantes
Parti voguer, ritournelle épatante
Au calme apaisant de la rivière
Glissement sur la surface fluide
Au tempo balancé de ma pagaie
Griffures au front de ce liquide
Rides légères, sitôt à l’imparfait
Vers l’aval les blanches aigrettes
Sentinelles postées immobiles
Borneront, fragiles estafettes
Cette allée majestueuse et tranquille
Enfin longeant la rive infiniment
Ayant largué quelques amarres
Sur ma barque je prendrais mon temps
La main doucement posée sur la barre
Grand-Pierre (14/08/2013)