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La course d’obstacles d’un photographe amateur...

Quand je vous dis que la photo est une aventure !

vendredi 19 avril 2024, par grand-Pierre

Il y a cinquante années que j’ai commencé à m’intéresser à la photo !

Cet article vous propose, au cas où cela vous intéresse, de suivre le parcours photographique de l’auteur au fil des avancées techniques et matérielles et de partager ses diverses expériences .

Une épouse journaliste de la presse étrangère

En 1973 je revenais d’un séjour de deux années en Finlande avec dans mes bagages une journaliste finlandaise qui devint mon épouse par la suite.

Nous nous installâmes à Paris dans une chambre de bonne dont le loyer était à portée de nos moyens plutôt confidentiels à l’époque.

Ma belle mère finlandaise, femme adorable, offrit à sa fille un boîtier et deux objectifs de bonne qualité [1] afin de la soutenir dans ses débuts professionnels. Il s’agissait à cette époque bien sûr de boîtiers argentiques.

Je commençais alors une cure de « Chasseur d’images », ce célèbre magazine et m’intéressais à la photo de sorte que c’est moi qui souvent me retrouvait derrière l’objectif lors des reportages. Nous connûmes des heures de gloire avec un reportage en Bourgogne sur la viticulture et un autre en Corse sur les agriculteurs. Une enquête sur le Larzac nous valu d’être arraisonnés par la gendarmerie.

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Crédit P. Muller
Affût à l’aube
au col de Bonperrier
Magazine
"Le sanglier"

Grâce à mon épouse, mes photos étaient publiées et je réussissais même à vendre mes propres sujets photo. Mes deux années de formation en art graphique et ma culture de l’image m’ont bien sûr aidé mais à vrai dire je ne connaissais finalement pas grand-chose à la photo et manquais cruellement d’expérience.

Une formation nécessaire

Plus tard je m’inscrivis a un cours de photographe par correspondance au CNED. Formation non diplômante mais suffisante pour progresser réellement à l’époque.

Le problème était que j’étais alors redevenu célibataire, installé en Cévennes dans un ancien pailler dépourvu de réseau électrique. Pour les exercices pratiques et les tirages à l’agrandisseur, je faisais appel à la batterie de ma 2CV que je descendais sur mon dos depuis la route...

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Labo Cibachrome

J’étais même très fier d’avoir pu effectuer un tirage Cibachrome couleur à 38°C (plus ou moins 1°C) à l’aide d’un bain-marie tout à fait artisanal ! [2]

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Crédit photo Pierre Muller
Espace de jeu jardin du Luxembourg - N&B argentique 135mm Ai-S

De passage à Paris et ayant un devoir à rendre sur les photos enfantines, je me rendis aux abords des jeux d’enfants du jardin du Luxembourg muni d’un petit télé lorsqu’un grand diable surgit pour me confisquer ma pellicule. Le gérant n’appréciait pas les photographes et m’expliqua une fois calmé le B+A=BA du droit à l’image. Certains de ces enfants pouvant être ceux de personnalités et susceptibles de repérages en vue d’enlèvement. Rien que ça !

Les règlements sont parfois bizarres et au jardin du Luxembourg vous êtes autorisé à photographier (le paysage) sauf si vous disposez d’un pied ! Vous êtes alors considéré comme un professionnel...

Tant bien que mal, j’arrivais finalement au bout de cette formation, encouragé à distance par les correcteurs bienveillants du CNED.

L’artisan photographe de Nîmes

Monsieur Blot, à l’enseigne de « L’artisan photographe », perpétuellement surchargé de travail, accepta de me prendre en stage pour une paire de mois. J’accompagnais le plus souvent son jeune assistant pour les prises de vue extérieures, scolaires, Société Cacharel, divers reportages etc. ou pour les prises de vue en studio et les délicieuses confitures Saint Mamert.

Blot disposait d’un studio avec éclairage flash et chambre photo (le Graal !) ainsi que d’un labo et d’un banc de tirage « sec à sec » très efficace.

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Celle-ci est sans défaut !

Au studio il fallait avant d’impressionner une plaque 13x18 (qui coûtait cher) prendre plusieurs Polaroïds en noir et blanc à développement instantané pour régler le cadrage, l’éclairage et l’exposition. Je me souviendrais longtemps d’une certaine couscoussière sur l’image de laquelle il nous était impossible de retirer le reflet du photographe et du grand nombre de « polas » sacrifiés à cette occasion. [3]

Je dois à Patrice Blot d’avoir appris énormément, non seulement sur le plan technique, mais également sur la difficulté du métier en matière commerciale car la clientèle est facilement volatile, sollicitée par une concurrence impitoyable.

Le premier venu peut décrocher le marché des photos scolaires dans une école pourtant cliente de longue date de monsieur Blot. Il lui suffit d’être amateur et... Parent d’élève ! Ou bien de ristourner d’avantage le directeur.

Blot, afin de compléter ma formation me fit assister à la présentation de son book au concessionnaire Renault de Nîmes. Celui-ci nous reçu fort bien et prit connaissance des œuvres de Blot. Puis, nous raccompagnant à sa porte il demanda :
« Vous roulez avec quoi ? ». Manque de chance, c’était une Toyota !

Pour Cacharel, maire de Nîmes depuis peu, on nous envoyait en urgence absolue shooter une série de chapeaux amenés le matin depuis Paris par avion et devant y retourner le soir même. Tout pour pouvoir dire à ses électeurs qu’il amenait du boulot sur la région !

Blot, associé à un pilote d’hélico pratiquait également la photo aérienne à 45°. [4] Ses clients étaient principalement les entreprises de BTP routières et autoroutières. Les drones n’existaient pas encore !

Puis il y avait les photos d’architecture, à mon avis les plus intéressantes (mais chasse gardée de Blot) et aussi les pubs photographiées en studio. [5]

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Agrandisseur couleur

Le roi ne fut pas mon cousin lorsqu’un jour blot, surchargé de travail ainsi que son assistant me confia le labo et les agrandissements couleurs d’un client important. Je m’en sorti passablement et mes tirages furent livrés tel quels. C’est un boulot délicat car il faut corriger les dérives colorées avec les filtres de l’agrandisseur.

J’ai quitté mon stage avec un bagage intéressant. Au passage j’ai pu rendre un petit service à mon collègue le jeune assistant qui m’avait appris tant de choses. Celui-ci se plaignait amèrement du maigre salaire qu’il recevait en échange d’un gros travail et de nombreuses responsabilités. En vacances il rencontra une jeune américaine dont il devint amoureux. Mis dans la confidence je lui conseillais d’en parler à son patron en lui laissant entendre qu’il envisageais d’aller vivre avec elle aux Etats-Unis. A la suite de quoi ce dernier lui octroya une substantielle augmentation... Il suffisait de demander !

Vingt cinq années plus tard, j’eu l’opportunité de revoir monsieur Blot ; un monsieur Blot fatigué et un peu aigri. « La photo c’est terminé » me confia-t-il à propos de son activité artisanale.

Blot développa par la suite son activité aérienne en association avec d’autres photographes.

Nombreux sont malheureusement les artisans photographes a avoir baissé le rideau à l’époque du numérique. Trop d’images tue l’image et les écrans tuent le papier... [6]

L’épopée du numérique : Photoshop (+Illustrator et Xpress)

Pour ma part l’épopée du numérique a commencé avec le rachat par ma compagne de l’ancien ordinateur de son fils (pour un prix exorbitant !) en 1999.

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Mon parc d’objectifs

Mais je disposais toujours de mes vieux boîtiers argentiques, toujours parfaitement opérationnels, Nikormat FT et Nikon F3 et d’un labo N&B. L’offre numérique était chère et encore peu performante. Toujours pas de capteurs « plein format » c’est à dire correspondant au format de négatif 24x36.

Mon parc d’objectifs, pour la plupart anciens et donc sans autofocus (Ai et Ai-S), restait donc au chômage dans sa sacoche et j’utilisais alors un boîtier compact Power Shot de Canon. [7]

Restait Photoshop. Je candidatais pour un stage à Montpellier. Un mois et demi passé à n’apprendre pas grand-chose dans une officine opportuniste [8] ou le formateur passait son temps ailleurs tandis que les néophytes que nous étions patinaient dans la semoule. Entassés comme des sardines dans un espace non ventilé en plein été nous étouffions pendant que la directrice passait parmi nous une cigarette au bec. Un excellent exemple du gâchis de l’argent public. Faire 140 km journellement pour passer le temps à attendre la bonne volonté du prof, ça me rendait nerveux.

Toutefois l’apprentissage se fit malgré tout entre les stagiaires eux-mêmes à coups de questions, d’entre aide et de recherches. J’en revins avec un CD cracké de Photoshop qui me coûta deux bonnes bouteilles de vin.

Apprentissage HTML

Le HTML est l’acronyme d’un « langage » informatique de base. Il est (ou plutôt était) utilisé pour réaliser et mettre en ligne les sites Internet. Le numérique évoluant à vitesse grand « V » il a été complété et/ou remplacé par d’autres « langages » plus performants tels que le PHP.

La CSS est l’acronyme du langage complémentaire destiné à organiser les différents aspects visuels d’une page Web, (blocs, couleurs etc.).

Candidatant pour une formation à ces langages, je me suis retrouvé être le seul cinquantenaire dans une salle remplie de jeunes dévorés d’ambition.

L’équipe des formateurs, visiblement ennuyée, me félicita pour cette démarche en m’assurant en même temps qu’un numerus clausus limité les contraignait à attribuer prioritairement les places aux jeunes.

Vexé, voir humilié, je décidais de rechercher une formation auprès d’un professionnel. David Witwicky, sympathique développeur à Anduze, accepta de me former pour quelques milliers de francs. J’accédais ainsi aux mystères et à l’arrière cuisine des sites Internet.

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CSS du site anti tabac - (Index)
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Codage HTML site anti tabac (Index)
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Index HTML du
site anti tabac

Mon premier site fut un site anti-tabac. Simple de conception, je ne le renie pas aujourd’hui. Il n’est plus en ligne mais est archivé sur mon disque. Le deuxième encore plus simple pour des amis loueur d’un gite. Le troisième pour un bateau historique du canal du Midi. Ensuite, les langages évoluant, j’ai décroché. Je l’avoue humblement. [9]

Pourtant cette formation m’a beaucoup apporté en informatique générale et en compréhension du fonctionnement en ligne. Je ne regrette donc pas les heures passées à aligner des lignes de code. [10]

Les boîtiers réflexes numériques

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Crédit photo Pierre Muller
Le Nikon Df
16 mégapixels
objectif Ai-S 50mm

Lorsque les marques sortirent enfin des boîtiers numériques plein format j’achetais d’occasion un Nikon Df, particulièrement adapté à l’utilisation d’objectifs anciens et capable d’en tirer le meilleur parti. [11]

Les magnifiques images produites par ce boîtier, si faciles à réaliser et à contrôler instantanément me convertirent. Avant il pouvait toujours y avoir une mauvaise surprise au développement ce qui n’était plus le cas avec le numérique. [12]

Plus une image traverse d’optiques, plus elle risque de perdre du piqué. Or une photo argentique passera en premier par l’objectif du boîtier, puis par celui de l’agrandisseur pour les tirages sur papier. Si les optiques ne sont pas d’excellente qualité cela peut affadir le tirage. Le numérique lui est enregistré directement.

D’autre part lorsque les boîtiers plein format furent mis sur le marché les pixels en escalier visibles avec les premiers capteurs avaient disparus. Le numérique tendait à remplacer l’argentique. La conséquence : Une explosion d’images, tout un chacun prenant photo sur photo puisque cela ne coûtait plus rien !

Ensuite j’achetais un D750 Nikon, excellent boîtier et très polyvalent plus orienté reportage et grands tirages avec ses 24 mégapixels et ses rafales très rapides.

La fuite en avant des marques

Alléluia ! Des milliards de photos sont prises chaque jour, des millions atterrissent sur le Net dans la foulée. [13] De même pour les vidéos. Tout ceci a un coût énergétique et un impact carbone important. Evidemment à notre échelle on ne s’en rend pas compte.

La base industrielle et commerciale est là pour produire et vendre. Elle fait le job en innovant sans cesse pour damer le pion à la concurrence. Sa communication vous incite sans cesse à vous procurer le dernier modèle d’une série quitte a devenir un acheteur compulsif. Pourtant, la course aux pixels est plus une affaire commerciale que proprement photographique. Le seul progrès réel consiste en l’apparition des boîtiers hybrides sans prisme a viseur numérique. Fini le claquement du miroir qui se relève ! On gagne en luminosité et en poids. Les photos sont-elles meilleures pour autant ?

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Moniteur Eizo color edge
31 pouces - 4950 €

L’arrivée des écrans plats a constitué également une réelle avancée technique. Il existe actuellement des écrans pour graphistes d’une très grande qualité. Or si l’on pratique beaucoup moins le tirage sur papier, disposer d’un bon écran devient l’accessoire incontournable de l’appareil photo. Quitte a afficher une image virtuelle, autant qu’elle soit bonne. [14] (Cette illustration représente un matériel professionnel haut de gamme !).

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Crédit photo Pierre Muller
Héron cendré
en action de pêche
Nikon AF 80-200 f/2.8

Depuis ces premiers boîtiers numériques j’ai travaillé en macro et numérisé des diapositives (scanner de film Nikon Super Coolscan 4000). J’ai fait de la photo animalière (80-200 Nikon AF ED), des affiches électorales, de la photo d’objets et de la reproduction de tableau. Quelques mariages aussi. J’ai également un drone pour la photo aérienne. Un peu touche à tout et bon à rien comme disait si bien mon tonton agriculteur !

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Crédit photo Pierre Muller
Objectif d’agrandisseur
Schneider Componar
et bague allonge
PK3 - 27,5 mm

Depuis cinquante ans j’en ai pris des photos ! Et j’en ai éliminé aussi beaucoup... Cette activité techniquement complexe et esthétiquement créatrice entretien l’activité cérébrale et procure beaucoup de plaisir, surtout si elle est exercée à titre de loisir.

Mais je serai toujours nostalgique de mon cher labo argentique, sa lumière rouge et l’odeur du bisulfite. Les négatifs suspendus à sécher et le miracle renouvelé de l’image qui se révèle petit à petit. Merci Nicéphore ! [15]


Vivre d’une activité photographique n’est pas une sinécure. Cela signifie publier. Les places sont très chères dans les entreprises de presse. Le métier de reporter, surtout de guerre, n’est pas un long fleuve tranquille. La pub et la mode sont des milieux bien particuliers et la concurrence y est rude comme pour les évènements et les mariages. Les pigistes assurent difficilement le quotidien et leur source de revenu peut se tarir brusquement. Il existe pourtant de nombreuses niches telles que la photo animalière, sous-marine, aérienne, documentaire etc. Mais ces places sont à conquérir de haute lutte à coup d’images exceptionnelles et de qualité car nombreux sont les acteurs dans ces matières qui prennent leurs images eux-mêmes sans faire appel à un photographe. Avant de vous lancer dans la photo professionnelle, et même si vous êtes très bon, dites vous bien que vous ne serez pas les seuls à vouloir ronger la viande sur l’os !

Ceci étant établi ne vous empêchera pourtant pas de trouver votre place dans cette activité bien particulière ou la partie commerciale est capitale et ou il faut se défendre et en vouloir. Dilettante s’abstenir.

Note :La photographe la plus incroyablement bien nantie que j’ai connu était la photographe officielle du jardin des plantes à Paris ! Une bienheureuse fonctionnaire !


[1Un boîtier Nikormat plus un 135mm et un 50 mm dont je me sert encore aujourd’hui avec mon Nikon Df.

[2Je garde précieusement ce tirage d’une jolie fleur de lys qui ne pâlit pas car le Cibachrome se conserve parfaitement.

[3La solution à ce problème consiste à utiliser un objectif à décentrement.

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En décentrant l’image vers la droite et en décalant d’autant l’appareil vers la gauche on ne verra plus le photographe dans la couscoussière. Voir la démonstration du prof Australien Gale Spring de l’université de Melbourne. (En anglais).

[4A ne pas confondre avec l’orthophotographie prise à la verticale.

[5La prise de vue terminée, nous avions plein de pots de confitures à déguster !

[6En ce qui concerne la photographie de reportage presse, les rédactions publient n’importe quoi, y compris les images de smartphone, payées à un prix dérisoire voir pas du tout !

[7

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Test sur mire du micro Nikkor Ai-S 55mm

Les objectifs « manuels » anciens sont souvent excellents. Les micro-Nikkor sont des objectifs destinés à la macro mais utilisables également à d’autres fins avec un piqué exceptionnel. On les trouve à bon marché en occasion. Une fois la vignette agrandie, agrandissez encore plusieurs fois avec Ctrl.et signe + pour apprécier la netteté des fins détails. Ctrl. et signe moins pour revenir en arrière.

[8L’école Brousse pour ne citer personne.

[9Pour coder facilement, une pratique quasi quotidienne est nécessaire ainsi qu’une actualisation régulière des connaissances.

[10L’installation en ligne de ce blog nécessitait certaines connaissances sans lesquelles il n’aurait pu voir le jour.

[11Pour être performants ces objectifs ne nécessitent pas une résolution supérieure. D’autre part avec les 16 mégapixels du capteur du Df les photosites répartis sur la surface sont plus grands que ceux des capteurs de 24 mégapixels et cela diminue le bruit numérique. On peut donc augmenter sans effet notoire la sensibilité en ISO ce qui présente un grand intérêt.

[12Savez vous que malgré les progrès de l’image numérisée les musées qui pratiquent le récolement de leurs collections utilisent encore de grands formats argentiques ? La précision des détails et la pérennité de leur visionnage en sont l’explication.

[13Sans aucune sélection ni optimisation. Les photos ne sont plus ni bonnes ni mauvaises. tout au plus jetables... Voir à ce sujet (Pour lancer le diaporama cliquez en haut à droite sur l’onglet « Présenter ») mon article sur le cadrage photographique.

[14Lire à ce sujet mon article sur la calibration des écrans et des boîtiers.

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Première photo conservée : Nicéphore Niépce > Point de vue du Gras 1827

Nicéphore Niépce enregistra la première image en 1827 (Point de vue du Gras) grâce a un procédé au bitume de Judée.

Il s’agit d’une vue sur plaque d’étain prise depuis sa fenêtre qui a nécessité une pose de plusieurs jours. On peut constater les progrès réalisés depuis cette époque avec les caméras haute vitesse capables de figer sur l’image une balle de fusil se déplaçant à la vitesse de 1000m/seconde !

Un musée est consacré à ses productions et à sa mémoire à Chalon-sur-Saône.