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Ombellifères discrètes...

mercredi 12 décembre 2007, par grand-Pierre

Moins spectaculaires et moins "tendance" que les Orchydées, les Ombellifères méritent que l’on se penche sur elles ; discrètes et énigmatiques habitantes de notre planète depuis des millions d’années.

Cette grande famille de plantes est l’une des moins connue du public. Cela est du en partie à la complexité de la détermination des ombellifères sauvages. Elle comprend entre 3500 et 4000 espèces dans le monde, réparties pour ce qui concerne l’Europe entre arc méditérranéen et régions plus septentrionales. Avant donc, d’aller admirer les célèbres orchydées qui elles sont plutôt des plantes tropicales dont les sujets européens sont de très petite taille et les espèces peu nombreuses, penchons-nous sur cette famille bien de chez nous et très intéressante à bien des égards. Nos ombellifères sont très anciennes et ont su s’adapter aux variations climatiques. Les fossiles les plus anciens remontent au crétacé supérieur (-70 millions d’années).

Tout d’abord, voici quelques infos de première main sur les Apiacées, autrement dit les Ombellifères :

Les Apiaceae ou Umbelliferae sont des plantes condîmentaires, alimentaires, médicinales ou industrielles grâce à la présence de canaux sécréteurs d’essences ou de gommes-résines.

Les plantes condîmentaires sont : l’aneth (Anethum graveolens), l’angélique (Angelica archangelica), le carvi (Carum carvi), la coriandre (Coriandrum sativum), le cumin (Cuminum cyminum), les fenouils (Foeniculum vulgare var. azoricum et var. dulce, cette dernière variété servant à parfumer l’anisette et l’ouzo), l’anis (Pimpinella anisum).

Les plantes alimentaires sont : le céleri (Apium graveolens), la carotte (Daucus carota), le panais (Pastinaca sativa), le persil (Petroselinum crispum).

Les plantes médicinales les plus importantes sont : l’herbe-aux-cure-dents (Amni visnaga), l’angélique officinale (Angelica archangelica), le carvi (Carum carvi), le fenouil commun (Foeniculum vulgare), le livèche (Levisticum officinale), l’anis vert (Pimpinella anisum), le petit boucage (Pimpinella saxifraga).

Et il faut ajouter les plantes toxiques telle la ciguë (Conium maculatum).

Pour la détermination, il faut le plus souvent être en possession à la fois des fleurs et des fruits ce qui se produit en septembre. A moins qu’il ne faille revenir en fin de floraison pour recueillir les fruits du pied dont on a récolté les fleurs en été. Ensuite il faudra souvent une loupe binoculaire pour aller chercher les fins détails révélateurs.

Un peu compliqué n’est-ce pas ? Mais ne sont elles pas attirantes et énigmatiques ces plantes si discrètes qui parsèment la terre depuis tant de millions d’années ?

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