Les partis "responsables"

Macron envers et contre... Le peuple

Tout faire et ne reculer devant aucun artifice pour sauver une stratégie néolibérale mal en point. Notre président ne renonce à rien et ne fait rien d’autre que de contourner par tous les moyens la sanction électorale qu’il a reçu des français.

Que les politiques économiques et sociales des dernières décennies aient précipité le pays dans une crise plurifactorielle et conduit les citoyens à contester radicalement son régime ne semble pas devoir le faire changer de stratégie.

Les non-sens et les impasses sont désormais de règle au sein du parlement. De notre parlement. Tu votes à gauche toute ? Tu auras un gouvernement de droite. De cette droite sanctionnée sans appel par les électeurs.

Tu censure le gouvernement qui veut faire adopter le budget par un "49-3" ? On s’apprête à te resservir un gouvernement de centre droit composé de partis responsables. Ce qui en bonne logique placerait les autres dans le camp des irresponsables. Et roule ma poule ! [1]

Et souviens-toi : Tu avais voté non au référendum de 2005 sur le traité constitutionnel européen parce qu’insuffisamment social et trop libéral ? On te l’a refilé en douce un an plus tard sous la forme du traité de Lisbonne. Mais quelle est donc cette république ? Celle des "responsables" ou plutôt celle des banquiers ?

Une évidence

Il devient de plus en plus apparent que la droite macroniste est aux abois et n’hésite plus à tourner le dos aux usages républicains les plus consacrés.

Les grands mots sont lâchés par le premier ministre démissionnaire Barnier qui déclara en quittant l’hémicycle : "C’est moi ou le chaos" !

Et déjà médiatisées, les tractations destinées à diviser le Nouveau Front de Gauche en échange de quelques miettes, de quelques os donnés à ronger aux formations de gauche "les plus responsables". C’est à pleurer. [2]

Le secrétaire général du PS, Olivier Faure, déclarait le 10 juillet dernier : « Le peuple français a parlé, il faut maintenant respecter son choix (…) Le président de la République doit respecter son devoir de républicain, respecter le suffrage universel et respecter le vote des Français », ajoutant : « J’ai fait le choix du rassemblement de la gauche et je n’en bougerai pas ».

Mais il semblerait aujourd’hui qu’il ne soit plus autant droit dans ses bottes et recherche le compromis avec Macron.

C’est avec une telle stratégie politique du renoncement, sous le régime de Weimar en Allemagne, qu’Adolf Hitler a pu cueillir le pouvoir sans peine dans la main de cette république sans républicains.

De toutes les façons, les ruses de Macron ne pourront rien y faire et sa fausse majorité s’il parvient à la rassembler subira le même sort que le gouvernement Barnier. Alors cher président, vous risquez de vous sentir chaque jour un peu plus seul. Un bon geste allez : Démissionnez.