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Au Québec le gouvernement protège la langue française

samedi 23 mars 2024, par grand-Pierre

Le bilinguisme canadien justifie que des mesures soient prises pour protéger leur langue du 17ème siècle confinée au seul Québec et soumise aux influences anglo-saxonnes, canadiennes et américaines.
Qu’en est-il en France et l’influence du vocabulaire anglo-saxon de plus en plus répandue nécessiterait elle de semblables mesures ?

Que de mots ! Et d’expressions !

Le Grand Robert de la langue française comporte 100 000 mots. La plupart des dictionnaires en affichent 60 000. Nous en utilisons couramment 300.

La langue française fut utilisée jadis comme vecteur pour la diplomatie internationale car c’était elle qui excellait à nuancer les propos des ambassadeurs.

Ce n’est bien sûr pas la seule langue riche au monde et l’utilisation par les grands auteurs de l’anglais, de l’espagnol etc. sont autant de démonstrations des possibilités offertes par ces langues pour une expression culturelle aboutie.

Par contre le monde asiatique et ses idéogrammes ne nous permet pas de comprendre facilement ces langages ce qui est frustrant finalement.

Dans un monde global doit on protéger notre langue ?

Les mots, les expressions, le rythme et la couleur des phrases sont, de même que les marchandises, les capitaux et les personnes, les oiseaux et les plantes, susceptibles de traverser mers et frontières. Dans une grande entreprise contemporaine on trouve des employés de toutes origines qui sont là seulement pour leurs compétences. Parfait.

Mais la globalisation, si elle n’a pas que des inconvénients, a besoin d’un langage commun et ce langage c’est l’anglais. Ou plus exactement l’américain.

Ne risquons nous pas de voir un jour le français finir comme le breton, le basque, l’alsacien, le corse ou le franc-comtois ? Et de constater que la langue anglaise infuse lentement mais sûrement notre parler de tous les jours ?

Ce serait regrettable. Molière s’en retournerait dans son tombeau.

Imiter nos cousins du Québec

La résistance des québécois à l’influence de l’anglais ne date pas d’hier bien qu’ils soient tous bilingues par la force des choses. Mais personne n’est obligé de suivre benoîtement le troupeau des anglophones anglophiles et la résistance, cela s’organise.

Avec un projet de loi notamment qui contraindrait tous les commerces au double affichage de leur raison sociale. Cela aurait pour effet de « franciser » les rues de Montréal avec un minimum d’investissement.

En Finlande il existe un double affichage finlandais/suédois pour les noms de rue. (La Finlande a longtemps fait partie du royaume de Suède). De plus il existait lorsque j’y vivais une commission en charge de la dénomination finlandaise des mots nouveaux, dénomination acceptée et pratiquée par les habitants. (Avion = lentokone ou « oiseau de fer » en français).

Ils nous suffirait sans doute d’un peu de volonté pour préserver notre belle langue française comme le font nos amis québécois.

Ne laissons pas ce Cauchon d’évêque de Beauvais condamner la pucelle au bûcher et notre belle langue finir en cendres !

Boutons l’anglais hors de France ! Bon, on garde quand même le rugby, leurs thés délicieux et quelques pintes de Brown and bitter...