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Un peu de macro...

jeudi 6 avril 2023, par grand-Pierre

Un exemple de prise de vue macro avec mise au point automatique.

Bien chanceux ceux qui sont équipé des modèles récents d’appareils numériques intégrant le "Stacking" ou empilement des images d’un objet fixe prises à différentes distances de mise au point.

A partir de cet empilement, une fois passé par un logiciel spécialisé, une image nette unique est reconstituée en ne retenant de chaque image que les surfaces précisément mises au point. De cette façon il est possible sur un sujet fixe d’étendre considérablement la zone de netteté en macro où, justement, celle-ci est d’autant plus réduite que le grossissement est plus important. (Quelquefois moins d’un mm). [1]

D’autres techniques, utilisant un chariot à avance micrométrique permettent d’obtenir un empilement. L’inconvénient vient de ce que l’objet avance alors vers l’objectif et... Grossit ! Ce qui rend plus difficile pour le logiciel d’assembler les piles. [2]

Solution logicielle

Si votre appareil ne dispose pas de la fonction stacking rien n’est perdu ! (Du moment que vous disposez de l’autofocus). J’ai récemment découvert : ControlMyNikon qui permet de piloter votre boîtier sur écran, de régler les paramètres de prise de vue et de faire la mise au point précise. La fonction Stacking est très efficace et pratique.

Il s’agit bien entendu de macro sur pied photo en mini studio et non à l’extérieur, vous l’aurez compris.

Le logiciel est en anglais et il faut un peu de temps pour apprendre à le maîtriser mais sur Google il est possible de traduire les pages informelles sur le site de ControlMyNikon. D’autres marques sont également concernées : ControlMyCanon etc.

Les essais

Chez moi j’ai installé un câble USB de 4,60 m [3] entre mon ordinateur fixe à grand écran et le boîtier avec un mini studio macro disposé sur une table. Après avoir réglé les lumières des différents flashs, [4] le cadrage et la disposition du sujet je peux travailler assis et à mon aise devant des images de grandes taille en Live View (vue directe, miroir levé) sur mon écran d’ordinateur. (excusez mes anglicismes mais le domaine du numérique en est hélas rempli). Des loupes et un zoom permettent une grande précision de la mise au point.

Je fais une première mise au point sur la partie du sujet la plus proche de l’objectif avec une marge de sécurité dans le flou qui précède le sujet en reculant la mise au point. Ensuite je sélectionne les paramètres du stacking : Nombre de vues - espace entre chaque mise au point - temps mort entre chaque prise de vue. Je lance une série test à vitesse rapide afin de contrôler si je couvre bien tout le champ souhaité et je peux recommencer si le premier test n’est pas réussi autant de fois que nécessaire. La zone de netteté doit aller jusqu’en arrière du sujet avec, comme pour l’avant, une marge de sécurité.

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Deux leds et une vingtaine de vues pour cette boucle d’oreilles

Ensuite je lance la prise de vue réelle en ayant soin de programmer un temps mort plus important, surtout si j’utilise des flashs. [5]

Je peux coupler ControlMyNikon, avec Zerene stacker, un logiciel qui traite les empilements.

Je précise que je les ai acheté moi-même et à mes frais et que je ne suis nullement un influenceur...

Je vous livre le résultat de mon premier test (grossissement 1/0,6) avec cette méthode qui pour quelques dizaines d’euros (quand même) m’a permit d’empiler des prises de vue avec l’autofocus de mon objectif, ne disposant pas d’un boîtier capable de le faire tout seul.

Et d’ailleurs, ça tombe pile...

(Clic sur l’image)

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Flashs cobra Nikon SB-800 et SB-900 sur bras magiques
JPEG - 2.9 Mo

Enfin je vous propose cet essai très net sur une mire 3D avec une pile de 68 photos pour couvrir toute la profondeur de celle-ci. (Une douzaine de centimètres).

JPEG - 3.2 Mo

 [6]


Si vous êtes intéressés par la macro je vous recommande ce site d’une communauté étatsunienne ou se côtoient de nombreux talents. (https://www.photomacrography.net/forum/).
On y apprend beaucoup et, en respectant l’éthique et les règles on peut publier ses meilleurs clichés.


[1Pour la photo de la pile électrique en bas de cet article la profondeur de champ (avant stacking) est de trois millimètres et la pile mesure cinq centimètres.

[2En jouant sur la mise au point on peut aussi constater un certain grossissement du sujet.

[3Utilisez un câble de bonne qualité pour une telle longueur afin d’éviter les bugs de connexion. Cinq mètres constitue la limite à ne pas dépasser.

[4Il n’est malheureusement pas possible de régler la puissance des flash en système CLS avec ControlMyNikon.

[5Il faut le temps du rechargement des condensateurs mais également éviter la surchauffe des flashs avec de nombreux éclairs rapprochés. Il est préférable d’en utiliser plusieurs au minimum d’intensité. Cela permet également de façonner son éclairage à loisir...
J’utilise pour ça le système sans fil CLS de Nikon qui permet de régler séparément trois groupes de flashs depuis un contrôleur placé sur la griffe flash du boîtier (SU-800).

Une autre solution consiste à réaliser un éclairage LED permanent avec un matériel approprié.

[6Pour des grossissement plus importants que 1/1 (sujet = 36 mm sur la photo) il existe des bagues-allonge automatiques qui transmettent les infos du boîtier vers l’objectif. (Les bagues-allonge sont des tubes vides de lentilles qui augmente le "tirage" et donc le grossissement).