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Vivre au fond des bois (4)
lundi 20 janvier 2025, par
Belle fin de journée sur le causse
Estimer les populations d’oiseaux nécessite de nombreux observateurs répartis sur site (sur des postes précis et cartographiés) ainsi qu’une météo favorable et un peu de chance.
Notre association des Naturalistes des Cévennes Méridionales, nouvellement constituée, organise ces suivis des populations et d’autres évènements encore.
Hier soir nous étions sept sur le pourtour du cirque de Navacelles à observer le crave à bec rouge, un corvidé nichant dans les anfractuosités des dolomies. Mais aucun crave ne se présenta au rendez-vous. De même, quinze jours auparavant, une soirée consacrée au Grand-duc n’avait donné qu’une observation confirmée pour trente observateurs ! Le protocole retenu, l’observation passive, a été remis en question. Peut-être faudrait-il pratiquer la repasse qui consiste à imiter le cri des oiseaux et qui donnerait plus de résultats ?
Peut-être également qu’une chute des effectifs est en cause ? Difficile de se prononcer.
Me restera sous la paupière le coucher de soleil sur le cirque, ces dolomies ruisselantes de lumière dorée, la vertigineuse vallée plongée dans l’ombre et le vol des vautours fauves au-dessus de ma tête.
D’autre observateurs ont assisté ce soir là à une chasse d’aigle royal, mâle et femelle sur une laie et ses marcassins affolés. Mais le mâle, prudent devant la réaction de la laie, a finalement passé son chemin. Il arrive qu’un aigle tue un marcassin et le dévore sur place. Observation rarissime !
Je languissais de retrouver mon petit mazet et surtout mon poêle ronflant après ces heures d’affut réfrigérantes ! Il n’est pas de meilleure formation que ces moments passés avec mes amis, naturalistes chevronnés, qui partagent volontiers leur savoir et leur expérience de terrain. Quelle chance avons nous de vivre ici...
A bientôt.
ti