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Vivre au fond des bois (3)
mercredi 15 janvier 2025, par
Tout m’est bien Aigoual.
Lorsque l’on vit dans les bois, loin de l’agitation des cités, le silence (si recherché par ailleurs par certains citadins) finit par vous peser un peu. Il est pourtant si facile de le rompre en se connectant à ces ondes médiatiques qui traversent l’espace autour de nous, rencontrent nos neurones et façonnent les consciences à leur image.
Une fois connectés nous ne sommes plus seuls mais à présent accompagnés d’une cohorte de personnes étranges, la plupart du temps surexcitées et qui racontent tout et n’importe quoi. Le décalage avec le silence forestier et le chant des oiseaux est perceptible et nous garde d’abuser de ces médias par la grâce de cette force tranquille et naturelle qui nous environne et nous protège.
Ne me comparant pourtant pas avec Robinson Crusoé, (qui aurait adoré lui posséder un transistor) j’apprécie de rester informé et nombre d’émissions sont tout à fait instructives. Le problème s’il y en a un serait l’inflation des infos en boucle auxquelles aucun média n’échappe et qui reprennent souvent des inepties sans aucun intérêt.
On fini par prêter attention à des personnages qui ne mériteraient, eux et leurs "Tweet", que d’être totalement ignorés des médias. Or ce théâtre de dupes fournit une matière aux uns et aux autres dont ils ne peuvent plus se passer pour exister.
Qu’il est loin le temps ou la télévision en noir et blanc ne diffusait qu’un JT chaque soir ! A cette époque la collecte des infos ne posait pas problème. Il suffisait que l’Elysée valide ! Hélas aujourd’hui nos pauvres journalistes et producteurs ne peuvent plus s’arrêter de courir après l’info, mixture complexe concoctée à base d’horreurs climatiques ou guerrières, de politiques tortueuses et de futilités ou la pensée se fourvoie.
Dans les hameaux, au plus profond de la ruralité on commente, à la veillée et entre voisins, le dernier tweet d’un milliardaire allumé. Epique époque !
Au fait, tweet ça veut bien dire Cuicui. Non ? Tiens ça me fait penser qu’il faut que j’aille placer une nouvelle boule de graisse pour mes petites mésanges. Avec ce froid...
A bientôt.