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Néo-naturalisme ou bien "Noë-naturalisme"

lundi 14 juillet 2014, par grand-Pierre

La transition écologique et sociale sans laquelle nos sociétés ne pourront perdurer se fait désirer. Heureusement que dorénavant notre survie environnementale repose entre les douces mains de Ségolène...

En son temps, Martine Aubry avait qualifiée EELV (les verts) de néo-naturalistes. Elle dénonçait "Une société qui refuserait l’innovation, la création, la mobilité, et qui se replierait sur elle-même, sur la tradition, sur des tribus, des communautés". Elle déclarait alors : "L’écologie est compatible avec le développement et le progrès".

Manœuvre politique sans grande envergure visant à dénigrer en ces termes un parti qui marquait le sien "à la culotte" aux élections européennes de juin 2009.

En juillet 2014, après de nombreuses promesses et de multiples renoncements face à l’impasse environnementale (réchauffement - pollutions - surconsommation etc.), et le départ de plusieurs ministres de l’environnement, Nicole Bricq, Delphine Batho et la verte Cécile Duflot, ministre du logement (Ce gouvernement a effectivement pratiqué une surconsommation de ministres non-durables), ne faudrait-il pas se préoccuper de sauver ce qui reste de notre nature et de la bio-diversité en mettant enfin en œuvre un concept original autant que biblique : Le Noë-naturalisme ?

Toute la question consiste à savoir si le Noë-naturalisme est soluble dans le développement et le progrès évoqués par Martine Aubry... On sait le poids politique des multinationales dans ces affaires, et de la finance ; lobbies qui ont peut-être influencé la stratégie environnementale de Martine.

Mais fort heureusement pour nous, Ségolène est arrivée à point, après la petite mais ambitieuse Cécile, pour sauver la nation du naufrage écologique et du solférinien [1] néant-naturalisme. Il n’est pas douteux qu’en cette époque de crise aigüe elle disposera des leviers suffisants pour arracher le monde politique à son inertie et enclencher le processus de la transition écologique et sociale [2] nécessaire pour assumer l’avenir et la durabilité de nos sociétés et de celles de nos petits enfants.

Ironisez tant que vous voudrez, espèce de repliés sur vous-même, communauté rétrograde n’ayant rien pigé au progrès. La nouvelle Ségolène est arrivée ! Tremblez multinationales arrogantes, greenwasheurs de tous les pays, escamoteurs d’incidents nucléaires, foreurs de schistes, lobbies de l’agroalimentaire et autres bétonneurs d’aéroports ; vous ne résisterez pas longtemps à la grande serpillère de Ségolène.

Faire-croire est un noble métier. Et difficile de surcroît. Ne fait pas croire qui veut. Il faut du soutien politique, quelques journalistes acquis, un réseau de diffusion suffisamment domestiqué et à l’autre extrémité : ... Des croyants.

Il faut croire avec ces derniers que cela fonctionnera encore quelques temps.

Alors, avec la belle Ségolène : Inch Allah !


[1Néologisme évoquant le siège du parti socialiste rue de Solférino

[2Et non pas des faux-semblants et des reculades