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Etats d’âme Covid 19

mardi 3 novembre 2020, par grand-Pierre

Huit mois de pandémie... Quelques réflexions bien françaises

Cela fait maintenant huit mois que nous sommes entrés en pandémie et que nous subissons consignes obligatoires et infos catastrophe sans pouvoir y faire quoi que ce soit.

Souvenons-nous : Cela a commencé juste après la fronde des gilets jaunes. L’expression d’une souffrance et d’une mise à l’écart d’une partie de la population. Un fourre-tout géant de revendications sans ordre politique et sans leader. Un débat national sans conséquences tangibles. Bref, beaucoup de vitrines cassées et de points de PIB en moins pour un résultat vraiment maigre en regard des actions engagées. Pourtant le mal être et le mal vivre sont toujours bien réels pour de nombreux citoyens français.

Puis ce fut la peur, cette peur venue de la nuit des temps devant la menace épidémique. Le confinement imposé et en plus tous les problèmes posés face à cet inconnu redoutable et à l’embouteillage de nos services hospitaliers. On a pu voir, lors de la première vague épidémique de nombreuses personnes applaudir à leur fenêtre les soignants qui se dévouaient pour sauver des vie au mépris de leur propre santé. Bravo ! Bravo !

Sympa certes mais facile. L’expression d’une solidarité réelle, mais finalement une larme à l’œil bien vite asséchée. Et puis en été est venu le temps du déconfinement autorisé. Ce furent les plage noires de monde, les fêtes, les restos et les retrouvailles familiales. Vive les vacances ! Bref une incohérence typiquement française face à une menace qui restait malheureusement bien réelle.

Les anciens cévenols que j’ai connu, habitués qu’ils étaient à la dureté des éléments, avaient pour habitude de dire, lorsque le beau temps s’attardait : "Nous allons le payer" ! Et les aléas climatiques finissaient toujours par leur donner raison.

Les bravos aux fenêtres du printemps sont désormais oubliés et nous payons cet été 2020 des cigales, sympathiques propagatrices de Covid 19. Nos territoires du sud, qui avait passé le printemps sans histoire se voient à présent tous impactés par l’épidémie.

Je me garderais bien de tirer une leçon de tout ça. D’ailleurs les médias ne manquent pas de nous en donner en présentant, à chaque fois qu’une mesure est annoncée, un expert patenté qui la conteste et propose son contraire. Décidément, on se demande pourquoi les hommes politiques se disputent pour accéder au pouvoir, vu que notre pays est si difficile à gouverner !

A vrai dire, je constate que tout ce qui nous arrive par les médias est matière à clivage et désespérance. Décisions gouvernementales, changement climatique irréversible, disparition des espèces, pandémie, et maintenant couteaux terroristes à l’action, montée des régimes autocratiques ; on en peut plus ! Sans oublier le nombre exponentiel des milliardaires.

Le pire étant sans doute ces sempiternelles polémiques, finalement fossoyeuses des réalités et des références auxquelles, à minima, nous pouvions nous fier auparavant pour exister.

Peut-être devrions-nous, plutôt que de vivre (mal) nos individualismes, nous contenter d’une vraie solidarité avec nos soignants en respectant les gestes adéquats et en faisant preuve de convivialité entre nous, solidarité préservatrice des valeurs qui nous sont chères, Liberté, Egalité, Fraternité.

Lorsque le grain est annoncé, tous les gabiers doivent grimper dans les hunes.

Et pour conclure en chanson voici un vieux chant de marin :

Ils sont quinze sur coffre du mort

Yohohoho quinze et du rhum à bord.